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Résumé de la conférence du 9 décembre

Dès le XVe siècle, on trouve en Italie des STUDIOLI, pièces richement décorées où des nobles se retirent entourés de nombreux objets qu’ils collectionnent.

On y trouve de véritables merveilles, c’est-à-dire des choses qui provoquent l’émerveillement et qui peuvent être de natures très différentes. On en voit quelques exemples dans la peinture de Domenico Remps (1690). Il s’agit ici d’un petit meuble rempli d’éléments naturels (corail, insectes, crâne…) et d’autres fabriqués par les hommes (peintures, sculptures en ivoire, miroir de sorcière…)

La peinture elle-même est une curiosité, une prouesse dans la représentation réaliste des choses qui va jusqu’à la représentation du la vitre brisée du meuble.

De nombreuses princes, voire souverains possédaient un Cabinet de Curiosités : notamment François 1e au château de Fontainebleau ou l’empereur Rodolphe II (empereur du Saint Empire

Le besoin de connaître le monde, de le répertorier, de le classifier.

Un autre tableau très intéressant nous montre cet aspect : ces lieux sont faits non seulement pour le plaisir des yeux, plaisirs esthétiques mais aussi pour stimuler la Curiosité intellectuelle dans tous les domaines des interrogations de l’homme. Ainsi le philosophe Francis Bacon recommandait-il en 1595 à tout homme instruit d’avoir un Cabinet de Curiosités bien fourni).

Le Cabinet montre la curiosité intellectuelle de l’homme et sa volonté de connaître le monde qui l’entoure. Celui qui n’a pas cette curiosité est un … âne

L’élément le plus intéressant se trouve certainement sous l’arche à la droite du tableau : on y voit deux hommes à têtes d’ânes qui massacrent des piles d’objets associés à la connaissance, aux sciences, à l’art… L’âne est alors le symbole de l’ignorance, de celui qui ne sait se saisir des questions concernant le monde qui l’entoure.

Cabinet d'Ole Worm - gravure de 1655 et restitution en installation par l'artisite Rosamond Purcell 2013

Les objets géométriques complexes en ivoire.

Objets présentés pour leur grande complexité en tant que prouesse technique (sans fonction particulière) mais qui symbolise aussi la perfection du monde avec leur forme sphérique ou dodécaédrique.

Le diodon

Poisson "gourmand" souvent présent dans les cabinet de curiosités, naturalisé. 

IL se gonfle pour effrayer ses ennemis.

Le cabinet de curiosités est une sorte de micorcosme, il permet une connaissance du monde qui nous entoure.

La corne de LIcorne

Clou des cabinets de curiosités.

Souvent provenant de dent de Narval.

Ambroise Paré doutait de ses vertus curatives mais ne nie pas l'existence de l'animal.

Les momies de chat égyptienne

Très prisées car réduites en poudre, elles étaient censées donner la jeunesse éternelle.

L'oiseau de Paradis, ou oiseau sans pattes

On lui enlevait les entrailles en tirant sur ses pattes avant de l'expédier en Europe, ce qui fit naître la légende d'un oiseau sans pattes.

La racine de Mandragore

Prisée et utilisée pour fabriquer des potions, sa racine a dit-on forme humaine et hurle quand on la déterre.

L'utilisation des mécanismes

De plus en plus fréquents au cours des XVII et XVIIIe siècle

Manfredo Settala s'en servit pour présenter son diable mécanique capable de bouger tête, yeux, bouche !

De même que Vaucanson qui créa un canard animé qui caquetait, mangeait et digérait...

L'utilisation des nouvelles technologies : 

Fausse photographie pour prouver l'existence des fantômes (vers 1860 - photographies spirites)

Regard critique sur la société : Eduardo KAC reprend un lapin de laboratoire a qui on a injecté des gênes de méduse fluorescente.

Mark Dion propose un Cabinet de curiosités contemporain, microcosme révisé, reflet de notre société qui produit trop de déchets...

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